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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 21:27

Marine Le Pen tente d'installer l'idée que le FN serait plus «moderne», plus «branché» et «dans l’air du temps », et que c'est un «nouveau FN» qu'elle a mis en place depuis sa prise du parti, en janvier 2011. Pourtant, à la lecture du programme de 2015, on voit le FN conserver l’essentiel de ses propositions archaïques et xénophobes.

Le meilleur argumentaire pour répondre aux Front National est de revenir à son programme et d’y répondre point par point notamment sur les sujets de société. Le programme du FN version 2015 porte en lui les ingrédients de ce que l’on pourrait appeler «la violence civile» : division des citoyens français en fonction de leurs origines ethniques, stigmatisation des communautés et obsession de l’immigration, entretien d’une ambiance d’insécurité, repli sur soi…

Le FN menace notre vivre-ensemble (xénophobie, immigration,...)

Le FN utilise la terminologie «préférence nationale» rebaptisée récemment «priorité nationale» que l’on retrouve sur toutes les thématiques de son programme

Il entretien le mythe de «l’immigration zéro» et l’idée que les immigrés ne sont considérés que comme des charges, alors que comme n’importe quel citoyen, ils consomment des produits taxés, paient des impôts et contribuent à la solidarité nationale via les charges sociales.

Il ignore la réalité de la société française avec nos 5 millions de compatriotes travaillant à l’étranger et le rang de 4ème puissance exportatrice dans le monde qu’est la France. Toute politique agressive vis-à-vis de l’étranger aurait des conséquences négatives sur nos compatriotes et notre économie.

Sans oublier les mesures phares du programme FN comme le rétablissement de la peine de mort via un référendum, le déremboursement de l’ «IVG de confort», le salaire parental qui aboutit à réduire la femme à son rôle de femme au foyer. Chacun de ses sujets diviserait violemment la société française.

Le FN est un parti anti-européen

Abandonner l’euro, sortir de l’espace de Schengen et revenir aux frontières nationales, augmenter les droits de douane et mise en place de barrières tarifaires aux frontières, remise en cause du Traité Transatlantique, abandon de la PAC…. la dernière campagne aux élections européennes nous a démontré que le FN souhaitait simplement sortir de l’Union européenne.

Qui peut penser que l’avenir de le France est dans le repli sur soi ?

Le programme socio-économique du FN est un copié collé des programmes «d’extrême gauche »

Le programme du FN est un vaste catalogue d’idées que l’on retrouve dans les programmes des mouvements de l’extrême gauche européenne : hausse du smic, retour à la retraite à 60 ans, suppression des niches fiscales et de l’ISF, hausse des impôts pour les sociétés du Cac 40, hausse de TVA de 3% sur les biens importés, TVA majorée sur les produits de luxe, taxation des délocalisations des services….

Le chiffrage de toutes ces mesures aboutit à 20 milliards d’euros de dépenses supplémentaires par an. Qui va payer ? C’est nous, c’est vous et notamment les classes moyennes.

Le programme du FN 2015 est totalement inapplicable économiquement et socialement. Et les tentatives de son application au niveau local (Toulon, Vitrolles…) ont démontré que le FN ne pouvait pas passer l’obstacle de la gouvernance.

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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 19:42

Au lendemain des élections municipales, l’heure est au bilan.

Catherine Morin-Desailly, Présidente de la Fédération UDI de Seine-Maritime, félicite les nouveaux conseillers municipaux du Centre et de la Droite républicaine dans l’ensemble du département et de la Région Haute-Normandie. La réélection de la totalité des maires UDI sortants (Didier Peralta à Gruchet le Valasse, Pascal Houbron à Bihorel, Moise Moreira à Petiville, Pascal Martin à Montville, Blandine Lefebvre à Saint-Nicolas d’Aliermont, Jean-Nicolas Rousseau à Anveville, Hubert Saint à Saint-Martin de Boscherville, Franck Meyer à Sotteville sous le Val …) est une vraie satisfaction pour une formation politique qui n’a que 2 ans d’existence.

 

La stratégie d’union entre l’UDI et l’UMP, lorsqu'elle a été réalisée dès le 1ertour, a porté ses fruits. Preuve en est la réélection d’Edouard Philippe, soutenu par Valérie Egloff et Marc Migraine, au Havre, de Gilbert Renard, soutenu par Julien Laureau et Edouard Schmidt,  à Bois-Guillaume, Xavier Lefrançois (DVD) à Neufchâtel et les très belles  victoires au 2nd tour de  Marie-Agnès Poussier-Winsback (UMP),et de Raynald Maheut (UDI), à Fécamp, celle d’Hubert Dejean de la Batie (UDI)à Sainte-Adresse ou bien encore d’Yves Derrien (DVD) et de Jean Richard (UDI) à Eu …  Le rassemblement entre les deux tours, s'il a permis  à Mont-Saint-Aignan  une large victoire de Catherine Flavigny, sur le maire socialiste sortant, ne s'est pas avérée une stratégie payante à Rouen qui fait figure d'exception dans cette vague bleue.

 

A l’aune de ces résultats électoraux, et du basculement d’un nombre important de communes du département de Gauche à Droite, on ne peut que faire le constat du rejet de la politique menée par le président de la République et de sa majorité. Dans toutes les villes de Seine-Maritime, l’UDI a été un partenaire incontournable de l’UMP pour permettre la reconquête des villes. L’opposition ne se résume plus à la seule UMP. Il faut désormais compter avec l’UDI.

 

Force est de constater également, que ces élections ont confirmé l’implantation territoriale de l’UDI dans l’ensemble de la Seine-Maritime et de la Haute-Normandie (on notera la belle victoire de François-Xavier Priollaud à Louviers)  et le renouveau des centristes, que certains disaient « morts ou agonisants en 2008» sur la scène politique départementale. Ces élections municipales signent le retour du Centre comme 3èmeforce politique de notre pays et de notre département  en regard du nombre d'élus qu'il obtient.  

 

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 21:11

Plans locaux d’urbanisme intercommunaux obligatoires :

 la position de l’Assemblée Nationale est inacceptable

 

Le vote en séance jeudi 16 janvier 2014 à l’Assemblée nationale d’un amendement au projet de loi Alur exigeant 45 % des communes représentant 45 % de la population pour s’opposer au transfert automatique à l’EPCI est inacceptable. Si la mesure proposée par l’Assemblée venait à être adoptée, il en serait fini de la règle communautaire des 2/3 de majorités minimales pour transférer ou créer une compétence.

L’enjeu de la gestion du territoire communal mérite mieux qu’une négociation de marchands de tapisentre Sénat et Assemblée sur le seuil nécessaire pour le transfert d’une compétence.

Seul le rétablissement de la position équilibrée du Sénat pour l’adoption du plan local d’urbanisme à la condition qu’une large majorité de communes y soit favorable est acceptable et gage de réussite du PLUI.

Les Maires Ruraux en appellent au sens de la responsabilité des sénateurs pour convaincre leurs collègues députés du bien-fondé de leur position en rétablissant l’amendement adopté en première lecture et en étant intransigeants en Commission Mixte paritaire.

La volonté des élus de rester maitres du transfert de cette compétence est de nouveau contestée. Les communes doivent avoir le libre choix de s’impliquer dans l’aménagement du territoire au travers des outils proposés. Depuis l’annonce de ce projet gouvernemental, la position de l’Association des maires ruraux est constante pour demander le respect du principe de volontariat dans le transfert des compétences aux outils intercommunaux, en refusant cette automaticité obligatoire reléguant le maire dans un rôle mineur, aux antipodes d’une responsabilité revendiquée et constructive. Les députés qui ont voté ce texte ont du mal à se dégager d’une vision éternellement centralisatrice des responsabilités, ce qui est encore plus inacceptable lorsque elle impacte la liberté communale.

Les élus ruraux sont et resteront très mobilisés et assumeront un rôle pédagogique sur cette question dans le débat des élections municipales. L’Association des maires ruraux de France poursuit son engagement constant et déterminé sur ce point.

Elle appelle tous les maires, ruraux ou non, à interpeller leur parlementaires avant la fin des débats fin janvier.

 

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 11:37

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ce vendredi en fin de journée,  avec les élus et la commission du concours maisons et jardins fleuris de la commune, nous avons récompensé les lauréats pour le fleurissement de leurs maisons et jardins, cette cérémonie se terminais autour du verre de l’amitié.

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 13:19

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  Ce matin avec les élus et les  anciens combattants de Petiville, nous avons commémoré la victoire et la paix de la grande guerre 14-18. Tous combattants de ce conflit sont désormais disparus. La grande guerre est passée de la mémoire à l’histoire. Demain lundi 11 novembre,  je serais toute la journée avec les anciens combattants du canton de Lillebonne.  

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 16:00

Le 9 juillet 2013, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi qui interdit le cumul des mandats des parlementaires.

 

A partir des prochaines élections législatives de 2017, les députés et sénateurs ne pourront plus exercer les fonctions de maire, d’adjoint, de président ou de vice-président d’une intercommunalité, d’un syndicat mixte, d’un conseil départemental ou régional, d’une société d’économie mixte, d’un établissement public local, d’un office HLM ou de toute autre collectivité territoriale créée par la loi. Les députés européens seront également soumis aux mêmes conditions à partir de 2019.

 

Il est plus que nécessaire que notre démocratie s’appuie sur davantage de transparence et de renouvellement. Néanmoins, la grande réforme tant attendue pour réaliser ces objectifs n’est pas au rendez-vous.

 

En effet, au lieu de régler les véritables difficultés de notre démocratie, le projet gouvernemental ne fait que renforcer le sentiment du « tous pourris » en semant la confusion et en mélangeant tous les problèmes : le cumul des mandats, la moralité des élus, la transparence de la vie publique…

 

En vérité, le cumul des mandats n’est pas le problème central ; ce qui importe est ce qu’on fait de ces mandats. C’est pourquoi, le Nouveau Centre considère que le texte du gouvernement n’apporte pas les réponses adéquates.

 

Des parlementaires qui deviendront « hors sol »

 

Interdire à un parlementaire d’avoir un ou plusieurs mandats locaux va couper le cordon qui relie les élus nationaux aux préoccupations quotidiennes des Français.

En obligeant les parlementaires à siéger en permanence à Paris, nous allons obtenir des élus enfermés au Palais Bourbon et au Palais du Luxembourg, c’est-à-dire l’exact inverse de ce que souhaitent les Français.

 

En clair, alors que la fonction de parlementaire doit être une charge engageante et responsabilisante, nous aurons des députés et sénateurs qui se complairont dans leur tour d’ivoire parisienne, loin des réalités du terrain.

 

L’émergence d’une nouvelle aristocratie élective

 

Autre conséquence d’un tel projet : la transformation sociologique du Parlement. Instaurer le mandat unique, c’est conférer aux partis politiques le pouvoir de promouvoir les apparatchiks, les personnes d’influence, pour ne pas dire les personnes à statut protégé, et non les élus locaux. Notre démocratie va devenir et héréditaire et sélective.

 

En effet, on sait bien que l’obtention de l’investiture pour le mandat de député et de sénateur se joue essentiellement au sein des formations politiques. Le critère de sélection ne sera plus la compétence et le mérite, mais l’influence et le réseau.

 

Nous aurons ainsi une catégorie d’élus disposant des connaissances suffisantes pour s’en sortir et puis les autres. Les premiers auront l’investiture pour les mandats de parlementaires et les autres seront contraints de rester au niveau local.

 

Quid de l’avenir des collectivités territoriales au sein d’un pays centralisé ?

 

Quant au lien entre l’Etat et les collectivités territoriales, l’instauration du non cumul des mandats aura des répercussions non négligeables au détriment de ces dernières.

 

Il est fréquemment rappelé que les autres grandes démocraties ne sont pas atteintes par ce phénomène du cumul des mandats. Le Nouveau Centre souligne que la majorité de ces pays a procédé à une décentralisation réelle, transférant une partie du pouvoir législatif, réglementaire et normatif aux territoires, contrairement à la France.

 

L’interdiction totale du cumul des mandats, sans prise en compte des spécificités françaises, ne traite donc que des effets et non des causes.

 

En conséquence, ce texte va supprimer le lien entre l’échelon national et les territoires. L’élu local, ayant aussi un mandat de parlementaire, était le mieux à même pour concilier intérêts locaux et intérêt national. Cela permettait de désenclaver nos territoires et de favoriser leur développement. Ce texte va donc creuser un fossé entre l’Etat et les collectivités territoriales et rendre ces échelons hermétiques les uns aux autres.

 

Les réformes nécessaires

 

Bousculé par les affaires judiciaires, le gouvernement a voulu jouer la surenchère vertueuse et moralisante, ne s’attaquant pas aux véritables problèmes. Ils sont pourtant connus de tous et les solutions également.

 

La démocratie, c’est la liberté, en particulier celles de penser et de voter. Le Nouveau Centre est fermement attaché à ce que le dernier mot revienne au citoyen qui est le seul à pouvoir choisir ses élus. Limiter le nombre successif de mandats réduit la liberté de choix de l’électeur. C’est la démocratie au rabais.

C’est pourquoi le Nouveau Centre préfère limiter les mandats exercés simultanément à deux (un mandat national, un mandat local quel qu’il soit) sans autres fonctions annexes.

 

Autre problème non évoqué par le parti socialiste : l’inégalité entre salariés du privé et fonctionnaires dans l’accès à un mandat de parlementaire. Afin de combattre cette injustice, le Nouveau Centre préconise donc que les fonctionnaires, réélus à un second mandat de parlementaire, démissionne immédiatement de la Fonction publique pour ne pas bénéficier des avantages de leur statut lors de leur reconversion (le retour immédiat à leur poste antérieur).

 

En outre, le projet du gouvernement est un texte « aveugle » qui oublie la pratique des mandats. Le Nouveau Centre distingue les fonctions exécutives locales dans les communes de petite taille des autres fonctions dans des municipalités de plus grande taille. En effet, dans le premier cas, les fonctions laissent du temps pour exercer pleinement un mandat de parlementaire, ce qui n’est pas le cas pour un maire d’une grande commune.

 

C’est pourquoi, le Nouveau Centre propose de limiter le cumul d’une fonction de maire d’une commune de plus de 20.000 habitants et d’un mandat de parlementaire. En deçà de 20.000 habitants, un parlementaire pourrait exercer la fonction de maire de cette commune.

 

Le Nouveau Centre entend également rappeler qu’une telle réforme engendrera des coûts supplémentaires. En effet, actuellement, le cumul de fonctions n’entraine pas de cumul des rémunérations. Un « cumulard » ne peut pas percevoir plus de 8.100 euros bruts par mois. Avec l’interdiction du cumul, chaque fonction sera occupée par une seule personne, nécessitant le versement d’une rémunération. Il faut donc s’attendre à une augmentation de la dépense publique que le gouvernement n’a pas anticipée…

 

Enfin, le Nouveau Centre propose de réduire le nombre de députés à 350 (il y a actuellement 348 sénateurs). L’intensité du travail parlementaire restant la même, il serait logique de diminuer le nombre de députés, désormais contraints de rester en permanence au Palais Bourbon.

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 15:58

Depuis l’élection de François Hollande, le groupe Union des Démocrates et Indépendants n’a eu de cesse de répéter à la majorité que sa politique n’était pas à la hauteur de la crise que la France traverse.

 

En réalité, la politique de matraquage fiscal du gouvernement n’aura fait qu’ajouter de la crise à la crise. Les conséquences sont désastreuses : les rentrées fiscales sont moins importantes que prévues, la croissance n’est plus au rendez-vous et le déficit dérape.

 

Il est urgent que le gouvernement cesse de vouloir cacher à tout prix les échecs de sa politique et la réalité budgétaire du pays. Il doit, ainsi que nous lui demandons, présenter un projet de loi de finances rectificative afin de fixer un nouveau cap.

 

A l’approche des débats budgétaires la Cour des Comptes vient pourtant de dresser un bilan cinglant de la première année du gouvernement.

 

Ce constat objectif rejoint les critiques formulées par l’Union des Démocrates et Indépendants depuis un an maintenant.

 

Des efforts à intensifier

 

2012 est une année de contrastes. D’une part, la cour des comptes a salué certaines économies réalisées grâce aux « mesures prises sous la législature précédente dans le cadre de la RGPP, en particulier des réductions d’effectifs opérées en 2012 ».

 

Cet effort s’est poursuivi, malgré le changement de législature, mais selon une stratégie différente : la hausse d’impôts de 35 milliards d’euros lors du second semestre 2012.

 

D’autre part, la Cour des comptes déplore l’augmentation incessante des dépenses publiques. Selon les dernières données disponibles, ces dépenses ont augmenté de 30 milliards d’euros au cours de l’année 2012.

 

Les quelques progrès réalisés en la matière relèvent, selon la Cour des comptes, de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) qui avait pour objectif le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Les magistrats regrettent la suppression de cette politique par l’actuelle majorité.

 

Une politique gouvernementale stérile

 

Ainsi, à cause du matraquage fiscal orchestré par le gouvernement, la Cour des comptes estime que 2013 va être une année de récession. En effet, elle prévoit une croissance de -0,1% et donc une nette dégradation des recettes. Résultat : le déficit public sera de 4%, au lieu de 3% promis par le candidat Hollande.

 

Quant au pouvoir d’achat des Français, il subit lui aussi une lente détérioration. En 2012, il a diminué de 0,9% à cause de multiples mesures du gouvernement : suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, hausse des prélèvements obligatoires, gel du barème de l’impôt, remise en cause du quotient familial… La politique du gouvernement aggrave donc la crise.

 

Des perspectives inquiétantes

 

S’agissant des prévisions pour les deux prochaines années, Didier Migaud est guère optimiste. La Cour des comptes prévoit en effet un déficit à 3,4% en 2014 au lieu des 2,9% annoncés, et 2,9% en 2015, contre 2% prévu par le gouvernement.

 

François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault sont donc au pied du mur : il est impossible de repousser les réformes structurelles. Si la France veut atteindre les 3% en 2015, comme promis à la Commission européenne, il faut maintenir un plan ambitieux de réduction des dépenses publiques, sous peine de se voir infliger de lourdes sanctions par Bruxelles.

 

Les efforts à mener d’ici 2015 sont de 29 milliards d’euros d’économies. Or le gouvernement ne se donne pas les moyens de réaliser de telles économies en si peu de temps. Pire, il prévoit une hausse d’impôts de 12 milliards d’euros pour 2014. Le taux d’imposition représentera alors 46,5% du PIB, un record.

 

Au regard de ces prévisions alarmantes, le groupe UDI de l’Assemblée nationale appelle donc le gouvernement à présenter urgemment un collectif budgétaire afin de fixer un nouveau cap pour relancer l’activité économique, réduire véritablement les déficits et permettre aux Français d’entrevoir la fin de la crise.

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 15:05

Cohabitation au sein de la gauche sur la question européenne

 

Dans un document préparatoire en vue d’une convention sur l’Europe, le PS s’est adonné à un véritable « Merkel bashing » inexplicable et déplacé envers notre partenaire allemand.

 

Désorganisé et complètement dépassé par les évènements depuis un an, la majorité socialiste tente de donner des gages aux plus radicaux à gauche en appelant à « l’affrontement démocratique » avec l’Allemagne.

 

Ce texte illustre l’absence de projet européen de la gauche et révèle un antagonisme profond et ancien au sein du parti socialiste. A ce titre, Bartolone et Montebourg, anciens opposants au projet de constitution européenne, ont été recadrés par Valls, Sapin et Cazeneuve, davantage favorables à une relation sereine avec l’Allemagne.

 

Incapables de trouver les réponses adéquates à la crise, le parti socialiste et l’exécutif expliquent leurs échecs par la politique allemande.

 

François Hollande doit immédiatement mettre un terme à la cohabitation qui règne au sein de la majorité et doit prendre enfin une décision : bâtir une Europe intégrée ou se tourner vers un isolationnisme mortifère.

 

Il serait irresponsable de la part du chef de l’Etat d’attaquer frontalement l’Allemagne pour des raisons de politique politicienne, c’est-à-dire donner des gages à l’extrême gauche, oubliant ses erreurs innombrables qui nous conduisent dans le mur.

 

Un grave préjudice pour l’Europe

 

Une telle attitude ne peut contribuer qu’à la division de l’Union européenne et à la fragilisation de la France sur le continent.

 

L’amitié franco-allemande est le moteur de l’UE. Sans elle, l’Europe balbutie et reste un projet politique sans avenir.

 

La confrontation avec l’Allemagne ne présage rien de bon. Il est impératif de renouer au plus vite des liens étroits avec Angela Merkel afin de mettre sur les rails un projet politique européen digne de ce nom.

 

La majorité prend le risque d’ouvrir une crise politique en Europe alors même que nous avons besoin d’une Europe politique plus forte pour sortir de la crise.

 

Si Berlin apparaît de manière erronée comme l’unique concepteur d’une politique de rigueur, c’est parce qu’elle comble un manque de gouvernance de l’Union.

Ce n’est pas du fait de l’Allemagne si la France perd son aura sur la scène européenne mais de l’incapacité du Président de la République à défendre nos intérêts.

Face à ses échecs, la gauche cherche un bouc émissaire

 

Alors que la majorité présidentielle détient aujourd’hui tous les pouvoirs et qu’elle est en passe d’échouer sur toute la ligne, la mise au pilori de notre principal partenaire, l’Allemagne, constitue une tentative désespérée de la majorité présidentielle pour justifier son inefficacité.

 

François Hollande est confronté à un double échec : échec de sa politique intérieure, avec la hausse massive du chômage, et échec sur le plan européen puisque le traité européen n’a pas été modifié.

 

Prendre l’Allemagne comme bouc émissaire est totalement injustifié et d’une mauvaise foi sans nom. Alors que la France est le premier pays bénéficiaire des politiques européennes (13,1 milliards d’euros par an), l’Allemagne est quant à elle le premier contributeur du budget européen (21,1 milliards d’euros).

 

Il est donc déplacé de considérer que l’Allemagne est un pays qui ne défend que ses intérêts et qui ne participe pas à la solidarité européenne.

 

Ce que prône Angela Merkel est la gestion rigoureuse des finances publiques et non une politique de rigueur dont le but est d’appauvrir les peuples européens.

C’est au prix de réformes profondes que la France pourra à nouveau être un interlocuteur crédible en Europe.

 

Si François Hollande n’est pas capable de mener une politique sérieuse et cohérente en matière économique, cela relève de sa propre responsabilité et non de la chancelière allemande.

 

Pour une Europe intégrée

 

La solution à la crise actuelle est limpide. Il faut désormais mettre en place une convergence des politiques nationales, notamment économiques et financières. Cela passe en particulier par une harmonisation fiscale et des politiques sociales communes.

 

Le fédéralisme est la clé de la réussite européenne, c’est-à-dire l’instauration d’une gouvernance politique basée à Bruxelles qui fixera les grandes orientations à suivre.

 

Enfin, il faut que François Hollande et son gouvernement changent radicalement de politique afin que la France redresse la situation. De grandes réformes structurelles doivent être mises sur pied en lieu et place d’une « boîte à outils » bien dérisoire face à la crise.

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 14:54

Le déblocage de l’épargne salariale est actuellement discuté à l’Assemblée nationale suite à l’intervention télévisée de François Hollande en mars dernier.

 

La mesure de la majorité socialiste

 

L’objectif du gouvernement est de relancer la consommation. Or, cette mesure n’est rien de moins qu’un aveu de faiblesse et un nouveau rétropédalage du gouvernement.

 

En effet, depuis le mois de mai 2012, le gouvernement a profondément dégradé le pouvoir d’achat des Français en leur retirant 13 milliards d’euros pour la seule année 2013 via des mesures iniques :

- suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires

- gel du barème de l’impôt sur le revenu

- augmentation de la CSG puis de la TVA en 2014

- augmentation de la redevance audiovisuelle

- suppression du forfait applicable au versement des cotisations sociales pour les salariés intervenant au domicile des particuliers

 

  A l’origine, le projet du Président de la République ne portait que sur la participation salariale. Désormais, le dispositif prévu par la proposition de loi des députés socialistes est élargi à l’intéressement.  

 

Ainsi, les salariés pourront débloquer jusqu’à 20.000 euros durant 6 mois pour n’importe quel achat. Ces sommes, qui devront avoir été placées avant le 1er janvier 2013, seront exonérées d’impôt.

 

Néanmoins, les avoirs bloqués dans un Plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) et dans les fonds solidaires ne sont pas concernés.

 

Une mesure non négligeable mais de court terme

 

Cette mesure permettrait à près de 9 millions de salariés de bénéficier d’un coup de pouce en matière de pouvoir d’achat.

 

Toutefois, cette mesure apparait comme une « fausse bonne idée ». En effet, la majorité socialiste choisit d’encourager la consommation à court terme au détriment d’une épargne qui pourrait être utile à l’économie réelle et aux projets de long terme.

 

En outre, rien ne garantit que l’argent débloqué par les salariés serve effectivement à la consommation et non à une autre forme d’épargne ou au remboursement d’emprunt.

 

Ainsi, en 2004, 2005 et 2010, lorsque l’exécutif a autorisé le déblocage de 60 milliards d’euros en stock, seulement 3,9 milliards d’euros ont été retirés, dont un tiers effectivement dépensés.

L’efficacité d’une telle mesure sur le soutien à la consommation reste donc à prouver.

 

Enfin, cette mesure risque d’affaiblir les entreprises solidaires. En effet, 60% de cette épargne longue est investie en actions, notamment dans ces entreprises. Alors que la crise engendre une recrudescence du mal logement et du chômage, fragiliser les entreprises solidaires via ce déblocage d’épargne pourrait porter atteinte à un secteur d’activité qui a actuellement besoin de soutien.

 

Une nouvelle preuve d’incohérence et d’absence de vision du pouvoir socialiste

 

Lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative pour 2012, le gouvernement a augmenté le forfait social de 8% à 20%. Or, une telle hausse n’a eu pour effet que de décourager les entreprises à mettre en place des dispositifs d’intéressement et de participation.

 

Il est donc extrêmement surprenant de voir la majorité socialiste proposer cette loi seulement 9 mois après des mesures qui ont découragé l’intéressement et la participation salariale.

 

Il est également surprenant de voir la majorité socialiste recourir à une mesure qu’elle avait condamnée sous la législature précédente en 2008...

 

En outre, le Nouveau Centre regrette que la majorité socialiste se limite à une telle mesure pour améliorer le pouvoir d’achat des Français alors que depuis près d’un an, la politique du gouvernement s’évertue à détruire ce pouvoir d’achat.

 

En effet, le matraquage fiscal auquel s’adonne le gouvernement socialiste depuis des mois ne fait que dégrader progressivement le pouvoir d’achat des ménages. Encore une fois, la majorité socialiste fait preuve d’incohérence et d’impréparation.

 

Pour le Nouveau Centre, c’est une véritable politique de soutien durable au pouvoir d’achat qu’il faut mettre en place et non de simples « rustines », comme s’évertue à le faire le gouvernement depuis un an.

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 14:45

Le 17 avril 2013, le programme de stabilité du gouvernement a été présenté en conseil des ministres. Ce document est destiné à être présenté à la Commission européenne afin d’expliquer la stratégie de la France pour redresser les comptes publics.

 

Si Bruxelles doit rendre une réponse en mai, on peut déjà prévoir sa teneur : le gouvernement socialiste fait fausse route.

 

Une politique gouvernementale inadaptée à la crise économique et financière

 

Depuis le mois de mai 2012, le gouvernement socialiste a mis en place une politique qui n’est pas à la hauteur de la crise, conduisant la France dans une spirale négative.

 

En augmentant les impôts de 27 milliards d’euros pour 2013 et en imposant un choc fiscal de 70 milliards d’euros aux entreprises pour les 4 ans à venir, le gouvernement a fait le choix de geler la relance économique alors qu’il fallait libérer les énergies.

 

Quant au chômage, François Hollande et Jean-Marc Ayrault y répondent via deux mesures : les contrats de génération et les emplois d’avenir. Mais face à un chômage dont souffrent près de 3,2 millions de Français, ces mesures sont dérisoires dans une optique d’inversion durable de la courbe du chômage.

 

Persuadé que sa « boîte à outils » est la bonne réponse, François Hollande demande désormais aux acteurs économiques de jouer le jeu et de laisser le temps faire son oeuvre…

 

Incohérence et reniement : la marque de fabrique de François Hollande

 

Selon le programme de stabilité du gouvernement, le chômage devrait reculer à partir du dernier trimestre 2013. Mais le FMI est très clair : le chômage progressera tout au long de l’année 2013, et se poursuivra en 2014, atteignant 11,2% en décembre prochain puis 11,6% en 2014.

 

S’agissant de la croissance, l’exécutif reste dans la droite ligne des mensonges du Président de la République. Ce dernier a en effet fondé toute sa politique économique sur des perspectives de croissance qui dépassent l’entendement : 1,7% en 2013, 2% en 2014% et 2,5% à partir de 2015 !

 

Malgré les nombreuses interrogations qui entourent la stratégie gouvernementale, Jean-Marc Ayrault tente de maintenir le cap présidentiel en termes de croissance: 0,1% en 2013, 1,2% en 2014 puis 2% jusqu’en 2017 !

 

Le FMI ne partage pas l’enthousiasme du gouvernement. Ainsi, la France risque de connaître une récession pour 2013 (-0,1%), puis une croissance aux alentours de 0,9% en 2014, loin derrière les 1,5% en Allemagne ou les 3% aux USA.

Quant au déficit public, le plan de stabilité du gouvernement envisage de passer sous la barre des 3% du PIB dès 2014 (-2,9%).

 

Cet objectif coûtera 20 milliards d’euros, qui se répartiront de la manière suivante :

 

- 14 milliards d’euros de baisse des dépenses, dont 7,5 milliards d’euros supportés par l’Etat et 2 milliards d’euros retirés aux retraités et aux familles

- 6 milliards d’euros de prélèvements obligatoires supplémentaires

 

A cela s’ajoutent les mesures fiscales non reconductibles ou censurées de la loi de Finances 2013 qui s’élèvent à 5,5 milliards d’euros. Ce manque à gagner va donc s’ajouter aux 6 milliards d’impôts supplémentaires prévus pour 2014, soit une hausse totale de 11,5 milliards d’euros. Le matraquage fiscal de François Hollande se poursuit donc…

 

Des prévisions irréalistes et des efforts insuffisants : un changement de cap urgent s’impose

 

Ces prévisions gouvernementales sont unanimement contestées, notamment par le Haut Conseil des finances publiques (HCFP), présidé par Didier Migaud. Récession en 2013 et croissance bien en-deçà des 1,2% prévus par l’exécutif, le constat du Président de la Cour des comptes est sans appel.

 

Le HCFP qualifie ce programme de « biais optimiste » et demande à l’exécutif de revoir impérativement sa copie. D’autant plus que le plan de François Hollande est une politique d’intervention de l’Etat qui se traduira par une dépense publique massive :

- Emplois aidés : contrat de génération, emploi d’avenir (promesse de 150.000 emplois d’avenir, engagement n°34)

- Un Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), lourd et complexe, financé par une hausse de la TVA

- Emploi massif de fonctionnaires supplémentaires dans divers secteurs régaliens : l’Education nationale (60.000 embauches en 5 ans, engagement n°36), la sécurité et la justice (création de 5.000 postes en 5 ans, engagement n°52)

 

Ce programme « d’instabilité » aura pour effet d’étouffer le secteur privé au profit du secteur public. Or, une relance globale de notre économie passe par un secteur privé dynamique et compétitif, créateur d’emplois. Des embauches massives dans le secteur public n’auront qu’un impact limité sur la croissance pour un coût très élevé.

 

C’est pourquoi, le Nouveau Centre demande expressément au gouvernement de changer de politique et de se concentrer sur des activités prometteuses en termes d’activité et d’emplois (le bâtiment et les services à la personne). Cette politique devra nécessairement s’accompagner d’une réduction drastique des dépenses publiques.

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