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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 15:58

Depuis l’élection de François Hollande, le groupe Union des Démocrates et Indépendants n’a eu de cesse de répéter à la majorité que sa politique n’était pas à la hauteur de la crise que la France traverse.

 

En réalité, la politique de matraquage fiscal du gouvernement n’aura fait qu’ajouter de la crise à la crise. Les conséquences sont désastreuses : les rentrées fiscales sont moins importantes que prévues, la croissance n’est plus au rendez-vous et le déficit dérape.

 

Il est urgent que le gouvernement cesse de vouloir cacher à tout prix les échecs de sa politique et la réalité budgétaire du pays. Il doit, ainsi que nous lui demandons, présenter un projet de loi de finances rectificative afin de fixer un nouveau cap.

 

A l’approche des débats budgétaires la Cour des Comptes vient pourtant de dresser un bilan cinglant de la première année du gouvernement.

 

Ce constat objectif rejoint les critiques formulées par l’Union des Démocrates et Indépendants depuis un an maintenant.

 

Des efforts à intensifier

 

2012 est une année de contrastes. D’une part, la cour des comptes a salué certaines économies réalisées grâce aux « mesures prises sous la législature précédente dans le cadre de la RGPP, en particulier des réductions d’effectifs opérées en 2012 ».

 

Cet effort s’est poursuivi, malgré le changement de législature, mais selon une stratégie différente : la hausse d’impôts de 35 milliards d’euros lors du second semestre 2012.

 

D’autre part, la Cour des comptes déplore l’augmentation incessante des dépenses publiques. Selon les dernières données disponibles, ces dépenses ont augmenté de 30 milliards d’euros au cours de l’année 2012.

 

Les quelques progrès réalisés en la matière relèvent, selon la Cour des comptes, de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) qui avait pour objectif le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Les magistrats regrettent la suppression de cette politique par l’actuelle majorité.

 

Une politique gouvernementale stérile

 

Ainsi, à cause du matraquage fiscal orchestré par le gouvernement, la Cour des comptes estime que 2013 va être une année de récession. En effet, elle prévoit une croissance de -0,1% et donc une nette dégradation des recettes. Résultat : le déficit public sera de 4%, au lieu de 3% promis par le candidat Hollande.

 

Quant au pouvoir d’achat des Français, il subit lui aussi une lente détérioration. En 2012, il a diminué de 0,9% à cause de multiples mesures du gouvernement : suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, hausse des prélèvements obligatoires, gel du barème de l’impôt, remise en cause du quotient familial… La politique du gouvernement aggrave donc la crise.

 

Des perspectives inquiétantes

 

S’agissant des prévisions pour les deux prochaines années, Didier Migaud est guère optimiste. La Cour des comptes prévoit en effet un déficit à 3,4% en 2014 au lieu des 2,9% annoncés, et 2,9% en 2015, contre 2% prévu par le gouvernement.

 

François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault sont donc au pied du mur : il est impossible de repousser les réformes structurelles. Si la France veut atteindre les 3% en 2015, comme promis à la Commission européenne, il faut maintenir un plan ambitieux de réduction des dépenses publiques, sous peine de se voir infliger de lourdes sanctions par Bruxelles.

 

Les efforts à mener d’ici 2015 sont de 29 milliards d’euros d’économies. Or le gouvernement ne se donne pas les moyens de réaliser de telles économies en si peu de temps. Pire, il prévoit une hausse d’impôts de 12 milliards d’euros pour 2014. Le taux d’imposition représentera alors 46,5% du PIB, un record.

 

Au regard de ces prévisions alarmantes, le groupe UDI de l’Assemblée nationale appelle donc le gouvernement à présenter urgemment un collectif budgétaire afin de fixer un nouveau cap pour relancer l’activité économique, réduire véritablement les déficits et permettre aux Français d’entrevoir la fin de la crise.

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